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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 16:30

anti-fn-5c692-1-.jpgJe ne me lancerai pas de nouveau dans une nouvelle explication argumentée de ce qu’est le Front National, des valeurs qu’il défend. Je l’ai déjà fait de nombreuses fois et je serai amené à le faire de nouveau, comme d’autres, dans les mois à venir.

En revanche, je viens de terminer un ouvrage de l’historien Michel Winock, intitulé La droite hier et aujourd’hui . Je suis tombé durant cette lecture sur un texte relatant les propos de François Brigneau, co-fondateur du Front National et admirateur de Robert Brasillach. Voici ce qu’il déclarait à l’époque :

« Moi, fils du peuple, j’ai une sorte d’horreur pour la plèbe et quand, à dix-sept ans, en 1936, je viens à Paris, témoin du Front populaire, avec des délégations socialistes de mon coin, j’en éprouve une horreur pour le débraillé des gens et la vulgarité. […] En fait, c’est physique … Une petite sonnerie en moi me dit pourtant : je ne fais pas partie de ce monde là, je n’ai pas grand chose de commun avec eux …

[…] Je ne crois pas au bonheur par la liberté, je ne crois pas à l’égalité je ne crois pas à la fraternité ! Le drame de ma vie, le drame des gens qui pensent comme moi, c’est qu’ils sont faits pour être monarchistes, et ils n’arrivent plus à croire que dans la société actuelle, cette famille puisse représenter une force politique capable de rassembler. Ils sont antirévolution de 1789. Mais toute la droite, à l’heure actuelle, est en porte-à-faux, parce que finalement elle joue le jeu de la démocratie et des élections.

-Est ce que votre xénophobie va jusqu’au racisme ? A l’antisémitisme ?

-Oui, dans la mesure où les juifs représentent un danger à l’intérieur du pays, bien sûr. Ils me paraissent représenter une force sans rapport avec leur nombre, oui ! [ …]

Moi, j’aime la France et une certaine France, une France agricole, familiale, artisanale ; je n’aime pas la France des villes. Je ne suis pas certain d’être intéressant en tant que penseur politique, mais voilà ce que je sens ; je suis plus près du pays des fileuses, des lavandières, des ateliers d’autrefois ; on travaillait peu-être douze heures par jour, mais on chantait dans les ateliers ; on ne chante plus. J’ai horreur des villes, j’ai horreur des cités ouvrières, j’ai horreur du mécanisme, c’est vrai. Et je ne suis pas sûr, d’ailleurs, que ce qu’on considère comme devant être l’avenir n’est pas en fait ce passé-là. Je ne suis pas sûr que toute la conception capitaliste et marxiste n’est pas déjà dépassée dans un monde qui est en train de changer …

-Ce que vous venez de dire aurait l’assentiment d’un certain courant gauchiste et écologique …

-Mais pourquoi non ? Je ne suis pas si sot que je ne voie pas que les écologistes et tout ça, c’est « le retour à la terre » du maréchal Pétain. »

Cet extrait est tiré de Qui n’est pas de droite , d’André Harris et Alain de Sédouy, publié en 1978, six ans après la création du Front National. Ce personnage de François Brigneau, un des meilleurs amis de Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du FN dont il en a été le vice-président, ne s’est jamais éloigné de la mouvance d’extrême-droite incarnée par le clan Le Pen. Voilà donc le visage, le vrai, du Front national et de ses troupes.

G.S

 

http://guillaumesayon.wordpress.com/

 

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