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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 13:54

Sevil-Sevimli-copie-1Vendredi 15 février avait lieu une nouvelle audience du procès de Sevil Sevimli. Comme à la précédente, un représentant de l'Union des étudiants communistes était présent au tribunal de Bursa. La journée s'annonçait difficile, puisque deux avocats des co-accusées de Sevil étaient emprisonnés depuis près deux semaines. Après une après-midi de débat tendu, le verdict est tombé : Sevil est condamnée à cinq ans et deux mois de prison ferme pour « propagande d'une organisation terroriste » et « participation à une action d'une organisation terroriste », l'organisation en question étant le DHKP-C, un parti d'extrême-gauche interdit. La justice a pourtant reconnu qu'elle n'en était pas membre. Point positif, en attendant la tenue du procès en appel Sevil a enfin obtenu la permission de quitter le territoire turc qui lui était refusée depuis plusieurs mois, en échange d'une caution d'environ 5000 euros. Parmi ses co-accusées, quatre ont été acquittées et une condamnée à trois ans de prison ferme.

 

Pour rappel, les principaux chefs d'inculpations étaient d'avoir participé à la manifestation du 1er mai, à un mouvement étudiant pacifique réclamant l'éducation gratuite, à un concert public de Grup Yorum, un groupe engagé ainsi qu'à une commémoration en l'honneur d'un syndicaliste assassiné, de posséder le Manifeste du parti communiste de Karl Marx et d'avoir diffusé une revue (pourtant autorisée) marquée à gauche. Ainsi va la justice turque, qui vous qualifie de terroriste et vous enferme lorsque vous tentez d'exercer vos droits démocratiques. En Turquie, près de 900 étudiants sont actuellement emprisonnés pour délit d'opinion, tandis qu'environ 3000 d'entre eux sont en cours de procédure judiciaire. L'UEC rappelle que c'est avec ce système répressif que le gouvernement français prétend travailler en ayant signé des accords de coopération antiterroristes qui prévoient l'extradition de réfugiés politiques ainsi que la « gestion démocratique des foules ».

 

L'Union des étudiants communistes salue le courage et la détermination de Sevil Sevimli qui n'a jamais baissé les bras face à cet appareil répressif turc arbitraire et liberticide. Plus qu'un symbole de la répression qui s'abat sur le milieu étudiant, Sevil représente cette jeunesse qui se bat pour une société plus juste et plus démocratique. Nous restons vigilants quant à son retour en France et nous serons à ses côtés jusqu'à la fin de la procédure pour réclamer son acquittement, ainsi que la libération des 900 étudiants turcs prisonniers politiques. Par ailleurs, les étudiants communistes mettront en place des collectes de solidarité dans de nombreuses universités afin de participer au paiement de la caution.

 

Liberté pour Sevil ! Liberté pour tous les étudiants prisonniers politiques !

 

Jules Rondeau, secrétaire à l'international

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 12:03

 

A l’occasion de la convention « Décrypter, Mobiliser, Combattre » l’extrême droite, initiée par les jeunes socialistes, Juliette Marie (22 ans), Naïm Sakhi (18 ans) et Maxence Maillard (18 ans) ont rencontré Nordine Idir. Le secrétaire national du Mouvement des Jeunes Communistes de France fait le point sur le combat contre le Front National et l’extrême droite.


Nordine, que penses-tu du fait que le MJS organise un colloque sur l’extrême droite ?

Nordine Idir. « Nous sommes intéressés que les jeunes socialistes se préoccupent de la question, tout comme nous. Nous sommes très heureux que les autres organisations de gauche travaillent à combattre l’extrême droite, même si elle a été battue aux dernières élections.  C’est très important vu la période, après 10 années de droite et de sarkozisme qui ont banalisé les idées de l’extrême droite. Même si le FN a été battu, Marine Le Pen a quand même fait un très bon score à la présidentielle 2012. Il faut rester mobiliser pour faire reculer ces idées-là. »

 

Es-tu satisfait que les Jeunes Socialistes invitent l’ensemble de la gauche à débattre et proposent une sorte de « Front anti-FN ? »

Nordine Idir.  « Nous sommes satisfaits parce qu’il faut réunir l’ensemble des forces de gauche pour lutter contre l’extrême droite. Cependant, il faut aller bien au-delà et s’adresser aux citoyens qui ne sont pas organisés. Mais si on peut être un point d’appui, nous répondrons présent. »

 

Que faudrait-il faire pour faire reculer le FN et l’extrême droite ?

Nordine Idir.  « Je pense que la première démarche, c’est ce que l’on a initié l’an dernier avec la campagne du Front De Gauche ou l’on a attaqué les discours tout faits du FN sur l’immigration, le travail … Ils se prétendent défenseurs des travailleurs alors qu’ils sont contre le droit de grève, contre les syndicats. Cela a été efficace mais ne suffit pas. Il faut être sur le terrain régulièrement et ne pas laisser le FN s’installer.

Il faut également que le gouvernement change de cap, un gouvernement de gauche qui pratique l’austérité et continue la casse des services publics, contribue au repli sur soi, aux inégalités, à la division, fertilise le terreau de l’extrême droite. Il faut donc rompre avec cette austérité et aller sur une politique de défense des travailleurs, des chômeurs, des jeunes, les femmes, les immigrés. Nous devons garantir du travail pour tous en s’attaquant aux richesses du patronat ».

 

Tu as parlé du gouvernement, penses-tu que le discours de certains ministres comme Manuel Valls qui parle de « fascisme islamiste » comme principale menace pour la France contribue à la progression du FN et de l’extrême droite?

Nordine Idir.  « Nous sommes choqués par ce type de discours. Ce ne sont que des raccourcis de situations beaucoup plus complexes. Quand Manuel Valls parle de « fascisme islamiste », il faut voir tout ce qu’il y a derrière c’est-à-dire la théorie du choc des civilisations, d’affrontements entre communautés religieuses. Cela n’est pas notre vision et j’espère que nous ne sommes pas les seuls à le penser  à gauche. Sur les questions de droit de vote des immigrants étrangers, de régularisation des sans papiers, sur les questions économiques et sociales et sécuritaire, nous voulons une vraie rupture avec ce qu’a fait la droite, ce que ne fait pas le gouvernement. Nous pensons que ce n’est pas la répression la solution, mais la prévention, et c’est comme cela que nous ferons reculer l’extrême droite.  Nous mènerons le débat pour convaincre l’ensemble de la société et notamment le gouvernement parce qu’il ne faut jamais reculer face à l’extrême droite. »

 

Enfin pour terminer, peut-on entretenir un dialogue entre les adhérents du FN et/ou ses électeurs? A quelles conditions? 

Nordine Idir. « Il ne faut pas poser le débat comme cela. Les adhérents je n’ai rien leur dire. Ils proposent un projet de société plus qu’inégalitaire, raciste et xénophobe. Nous avons vocation à détruire leur discours. Pour les électeurs, il ne faut pas banaliser ce vote là, dire que ce sont des électeurs comme les autres. En revanche, il faut s’attaquer aux vrais problèmes de ce pays : s’attaquer aux richesses qui sont accaparées par une minorité pour mettre en place des systèmes de solidarités, des préventions contre l’homophobie, le racisme, et ça passe par l’éducation. Il ne faut banaliser ni les adhérents, car ce n’est pas un parti démocratique et républicain, ni les électeurs qu’il faut convaincre que les vrais problèmes de ce pays ce ne sont pas ceux soulevés par le FN ».

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 09:27

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cliquez ici pour le lire : link

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 09:56

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On remet ça cette année avec une affiche toujours haute en couleurs, des artistes à ne plus savoir qu'en faire, des bénévoles toujours aussi sympas et notre humanisme toujours aussi fort.



Samedi 6 Juillet au Cercle du Progrès

(14 rue du Progrès 62220 Carvin - Face au Centre Effel)

Entrée Gratuite.

De 11h à 2h du matin.

Snack et Buvette sur place.

Programmation à venir.

Mais des concerts de soutien au festival sont déjà prévus Au Rockstore (Rue Salvatore Allende 62220 Carvin):

Samedi 16 Mars

SICK & SAD (Punk/Rock/Hardcore)
SUEURS FROIDES (Rock/Fusion)
Mr DUBA (Punk Acoustique)

Samedi 13 avril

THE FRENCH KYSTE (Hard Rock)
MIND SQUEEZ' (Rock/Alternatif/Progressif)
BOULEVARD NADA (Folk)

Samedi 18 mai

The Diggers Clones (British Pop/Rock)
The Velvet Roses (Rock/Hard Rock)
Panic Mountain (Rock/Pop/Emo)

Samedi 15 Juin

Conmecontent (Punk Oï!)
Mary Sue (Bad-Ska/Punk N'Roll)
Les Murmures de la Rue (Rock/Ska/Punk Festif)

 

 
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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 21:29

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Journée internationale d’action pour Georges Abdallah !


Le 10 janvier, un tribunal français ordonnait enfin la libération (assortie d’une expulsion) de Georges Ibrahim Abdallah, après plus de 28 années passées en détention en France.

Malgré cette détention exceptionnellement longue, Georges Ibrahim Abdallah est resté fidèle à son engagement au service des peuples arabes libanais et palestiniens contre le sionisme, l’impérialisme et la réaction arabe. Georges était devenu à la fois un exemple de l’acharnement de la répression impérialiste, et un exemple de résistance et de détermination révolutionnaires.

Nous avons donc cru à la libération de Georges mais les autorités françaises, en ne délivrant pas l’arrêté d’expulsion, a rendu inopérante la décision de justice. Sous pression directe et ouverte des USA (déclaration du Département d’Etat, pétitions de membre du Congrès…), le gouvernement français perpétue ainsi le blocage d’une décision de justice.

La social-démocratie française, qui a toujours été étroitement liée à l’impérialisme américain et au sionisme, se montre une fois de plus.

Le Secours Rouge International est fier d’avoir initié, il y a plus de dix ans, la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Depuis ce coup d’envoi, ce sont des dizaines d’initiatives dans une demi-douzaine de pays qui ont été menées à l’initiative des différentes organisations participant à la construction du Secours Rouge International et, au fil des années, nous avons vu la solidarité avec Georges prendre de l’ampleur, agréger progressivement de nouvelles forces, et se transformer finalement en un mouvement large dénonçant le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah.

Une journée internationale d’action pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah est organisée le 27 février, soit la veille de sa prochaine comparution devant un tribunal d’application des peines.

Nous appelons toutes les forces participant au processus de construction du Secours rouge International, toutes les forces avec qui nous entretenons des relations de travail, et toutes les forces progressistes et révolutionnaires à répondre à cet appel et à s’engager résolument pour arracher définitivement la libération de Georges.

 

La Commission pour un Secours Rouge International

(Bruxelles-Zurich)

4 février 2013.

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 21:25

 

free nadir

Le PCF salue la libération de notre compatriote, le journaliste Nadir Dendoune, arrêté le 23 janvier à Bagdad dans l'exercice de son métier. C'est pour nous un soulagement. La large mobilisation en France, déclenchée dès son emprisonnement connu, est pour beaucoup dans ce dénouement. Unanimement reconnu pour son professionnalisme et la sincérité de son engagement, Nadir n'aurait pas dû être écroué et la tension vive qui règne dans la capitale irakienne ne peut justifier la longueur de son maintien en détention. Le rétablissement d'un État de droit en Irak ne pourra faire l'économie de la liberté de la presse. Nous nous réjouissons à l'idée de pouvoir bientôt l'accueillir à son retour que nous espérons maintenant sans délai et sans condition.

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 14:42

 

Confessions d’un enfermé


Alohanews est allé à la rencontre d’un homme au destin atypique. Salah Hamouri était un étudiant franco-palestinien en sociologie et militant pour la cause palestinienne.  Une vie ordinaire qui basculera le 13 mars 2005. Il sera enfermé dans les geôles israéliennes pendant plus de sept ans. C’est le récit d’un homme devenu le symbole de la jeunesse citoyenne militante. Un entretien qui casse des barrières. Salah Hamouri revient sur ses conditions de détention, sur la responsabilité des autorités françaises sur sa libération, sur l’affaire Florence Cassez et sur son combat.


Pouvez-vous rappeler aux lecteurs, quels ont été les chefs de votre détention en Israël ?

J’ai été arrêté le 13 mars 2005 pour avoir “l’intention d’assassiner” le rabbin extrémiste Yossef Ovadia et d’être membre du Front Populaire de Libération de la Palestine. J’ai été jugé par un tribunal militaire d’occupation. Ce dernier m’a condamné à sept années de prison.


Quel a été votre quotidien durant les sept années de votre emprisonnement ?

Les prisonniers palestiniens connaissent le but de leur détention: tuer l’être humain et détruire son mental afin qu’une fois sorti, il soit un poids pour sa famille et pour la société palestinienne. Nous faisions tout pour nous organiser, afin d’avoir une vie normale.  Nous organisions des élections discrètes, pour élire nos dirigeants. La vie quotidienne s’organisait par plusieurs comités élus qui s’occupaient de la culture, de l’organisation et de la communication avec les autres prisons.  Par exemple, nous devions lire minimum deux livres par mois, et nous en débattions.  

Par rapport aux visites, normalement, le prisonnier politique palestinien a le droit de recevoir une visite tous les quinze jours. Cette visite s’effectue derrière une vitre. Toutes les conversations s’y effectuent par téléphone et sont enregistrées. Israël a divisé en trois catégories les visites, une pour Gaza, une pour Jérusalem et une pour la Cisjordanie.

Les prisonniers venant de Cisjordanie n’ont pas le droit de recevoir des visites sans que leur famille ait une autorisation militaire. Néanmoins, cette autorisation demande une contrepartie qui favorise la colonisation. Par exemple, l’armée de Tsahal demande à un enfant de collaborer avec les renseignements israéliens pour obtenir une autorisation afin de voir sa mère ou son père. 

Entre 2006 et 2012, les prisonniers de la bande de Gaza n’ont pu recevoir qu’une seule visite de leurs proches. Suite à cela, les prisonniers ont entamé une grève de la faim en 2012 qui a duré 28 jours. Suite à cette grève, quelques prisonniers de Gaza ont pu recevoir des visites. La grève de la faim est le moyen le plus efficace pour les prisonniers politiques pour faire valoir leurs droits. À l’heure où je vous parle, quatre prisonniers sont en grève de la faim. Deux d’entre eux parce qu’ils sont en détention administrative (détention sans procès, sans preuve, renouvelable tous les six mois sans jugement), les deux autres parce qu’ils ont été de nouveau arrêtés, alors qu’ils avaient été libérés lors de l’échange de prisonniers en 2011.

Il faut savoir qu’il y a des prisonniers qui souffrent de maladies et que l’occupation refuse de leur donner des soins adaptés. Actuellement, onze détenus sont atteints du cancer. Israël refuse de les libérer alors qu’ils sont en danger de mort.

Le plus dangereux, c’est qu’Israël se sert des prisons comme centre de recherche. Le gouvernement utilise des prisonniers comme cobayes en testant toute sorte de médicaments. Des médecins internes viennent pratiquer des opérations sur les détenus pour obtenir leur diplôme. 

Il faut savoir que depuis 1967, plus de 300 prisonniers sont morts dans les cellules. Certains corps n’ont pas été rendus à la famille, tant que la peine de l’incarcéré n’est pas terminée. À ce jour, 111 prisonniers sont incarcérés depuis plus de 20 ans. Israël refuse de les libérer malgré qu’ils aient été emprisonnés avant l’accord d’Oslo.


Vous êtes devenu une icône de la résistance palestinienne malgré vous à l’image de Marouane Barghouti. Est-il vrai que vous avez été incarcéré avec lui ?

Oui, j’ai vécu avec lui quelques mois. Je suis devenu une icône de la résistance palestinienne malgré moi. Mais il faut savoir qu’aujourd’hui, il reste 4600 icônes de la résistance palestinienne derrière les barreaux. Je crois que ma liberté est seulement le début d’un long chemin pour obtenir leur libération. 

      

 

 Comment s’est négociée votre libération par les autorités françaises ?

Je crois que mon dossier n’était pas soutenu par le gouvernement français et qu’il était caché au fond d’un tiroir. J’ai senti que je n’ai pas été traité comme un citoyen français à part entière. Nicolas Sarkozy a refusé plusieurs fois de recevoir ma mère, alors qu’il a reçu tous les parents des autres français détenus dans le monde. Il faut rappeler qu’il s’était promis de chercher les Français détenus dans le monde entier. Je crois aussi que la France à l’époque a traité mon dossier en fonction de ses alliances politiques. 

La première fois que j’ai reçu la visite de Christophe Bigot, ambassadeur de France à Tel-Aviv, c’était juste après la libération du soldat franco-israélien, Gilad Shalit. Il m’a dit que la France allait négocier pour que mon nom soit mis sur la liste des prisonniers libérés lors de la deuxième vague d’échange de prisonniers lors de la libération du soldat Gilad Shalit. Dix jours plus tard, j’ai reçu une deuxième visite de l’ambassadeur, m’annonçant qu’il a participé à plusieurs réunions avec 14 ministres israéliens, mais qu’il n’avait pas encore de réponse quant à ma libération.

Un jour après, j’ai été surpris d’apprendre que Christophe Bigot avait été rencontrer le rabbin Yossef Ovadia pour lui demander son avis sur ma libération. Le jeudi 15 décembre, j’ai appris que j’allais être libéré le 18 décembre 2011.  Depuis le début de ma détention, j’ai pu compter sur la mobilisation citoyenne, bien plus que sur la mobilisation du gouvernement. Je remercie toutes les personnes qui ont pris part à cette mobilisation.


Cela fait maintenant plus d’un an que vous avez été libéré, comment arrive-t-on à vivre normalement après un tel traumatisme ?

Je ne crois pas que je pourrai un jour reprendre une vie normale en faisant comme si l’étape de la prison n’avait pas existé. La prison m’a volé sept ans de ma vie. Néanmoins, il y a des choses que je n’aurais jamais pu apprendre si je n’y avais pas été. Malgré la souffrance de l’incarcération, j’ai appris beaucoup de choses qui me resteront gravées : la solidarité, avoir des principes, cultiver l’espoir et surtout toujours garder le sourire et le moral même dans les moments les plus difficiles. Cette épreuve a forgé mon caractère. Depuis ma sortie, j’essaie de rattraper le temps volé par mon emprisonnement.


Vous avez pu suivre au journal télévisé, la sortie de la ressortissante française Florence Cassez en détention au  Mexique. Jugez-vous avoir été soutenu de la même manière ?

La France avait moins de problèmes à créer une crise diplomatique avec le Mexique, qu’avec un état d’occupation. Les médias ont également beaucoup parlé d’elle pendant sa détention et l’ont reçu sur leurs plateaux après sa libération. En ce qui me concerne, seul le journal militant l’Humanité a réellement relayé mon affaire et à ma sortie, peu de médias français étaient présents. À l’inverse de Florence Cassez, je n’ai pas été reçu ni par le Président de la République ni par des ministres. Nous sommes face à un réel “deux poids, deux mesures” aussi bien au niveau de la classe politique qu’au niveau des médias. Dès que l’on touche aux alliés politiques de la France, les droits des citoyens français semblent oubliés. Tout cela confirme l’importance d’une mobilisation citoyenne forte envers la Palestine.

                              

Comment qualifiez-vous le refus de la libération du résistant libanais Georges Abdallah par l’état français bien qu’il a purgé l’entièreté de sa peine ?

Tout d’abord, je veux saluer ce grand combattant de la liberté, à qui j’accorde un grand respect parce que sa volonté et ses principes n’ont pas été brisés par les barreaux des prisons. Comme beaucoup de personnes, je demande la libération immédiate et sans condition de Georges Ibrahim Abdallah. Aujourd’hui plus qu’avant, cette libération doit avoir lieu compte tenu de la décision prise par le tribunal. Malheureusement, le gouvernement français bloque cette libération, et préfère se soumettre à la pression américano-israélienne, au lieu de défendre sa souveraineté nationale.


Vous soutenez une opération ‘J’écris ton nom : Je parraine un prisonnier’ en appui aux prisonniers politiques palestiniens. Quel est le but de cette initiative ?

Il s’agit d’une démarche simple, mais politiquement très forte. Chaque parrain s’engage à envoyer une lettre par mois à son filleul (en anglais ou en arabe), tout en sachant que les prisonniers ne peuvent pas y répondre. Le parrainage permet de faire comprendre aux prisonniers qu’ils ne sont pas seuls et de prouver à cette occupation qu’il y a des milliers de citoyens en France et partout dans le monde qui soutiennent la lutte et les droits des prisonniers. C’est aussi une sorte de protection pour ces détenus. Cette mission simple est une part de la mobilisation et de la solidarité entre tous les femmes et les hommes libres du monde. Pour y participer, il suffit de s’inscrire sur http://www.france-palestine.org/Parrainer-un-e-prisonnier-e


Quel est votre combat aujourd’hui ?

Je milite pour le droit des prisonniers politiques palestiniens. En Palestine, en France ou dans mes conférences à travers le monde, je m’efforce de faire connaître la situation des prisonniers palestiniens pour mobiliser le plus de monde afin d’obtenir leur libération.


Propos recueillis par Mouâd Salhi

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 13:22

 

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J'étais présent ce matin au côté des salariés de Goodyear venant manifester contre la suppression de plus de 1000 emplois pour une entreprise qui enregistre plus d'un milliard de bénéfices pour l'année 2012 ! Aux cris de voyous,les travailleurs de Goodyear pointent les vrais coupables de la crise:les patrons, qui licencient et détruisent des vies!

Les jeunes communistes lancent dans les prochains jour une campagne pour dénoncer ce patronat-voyou, les Viebacher, les Mittal, les Carlos Ghosn, qui engrangent toujours plus de cadeaux et bénéfices, et suppriment toujours plus d'emplois. Nous appelons également les jeunes à se mobiliser massivement le 5 mars, pour ne pas être en première ligne de la liquidation des CDI, et du renforcement de la précarité. Cette petite bande, spécialiste des hold-up sur l'argent public et nos droits au travail; est maintenant Wanted !

 

Nordine Idir, Secrétaire Général du MJCF

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 19:58

 

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La Jeunesse Communiste du Pas-de-Calais compte désormais 6 unions de villes.

Comment nous contacter.

 

Fédération

jeunescommunistes62@gmail.com

 

Carvin

jeunesse.carvinoise@gmail.com

 

Arras

jc.arras@yahoo.fr

 

Avion/Lens

mjcf.avion@gmail.com

 

Calais

mjc62100@gmail.com

 

Béthune/Bruay

jc.bethune.bruay@gmail.com

 

Hénin

mjcf.henin@gmail.com

 



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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 13:10

 

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