La pétition de soutien à la proposition de loi des députés du PCF et du PG a été signée par dix mille personnes en plein été. Lille, correspondance.
La retraite est bien au cœur de la « tournée des plages » organisée par les Jeunes communistes du Pas-de-Calais, confirme Simon Poudroux, à Boulogne-sur-Mer. « Il s’agit de faire savoir à tous que nous sommes pour une réforme juste des retraites qui garantisse un départ à 60 ans », résume le responsable du MJCF. « Les jeunes ainsi rencontrés sont préoccupés par les questions d’éducation, d’emploi et de logements mais tout aussi avides d’informations, en particulier sur la durée de cotisation réelle qui leur serait imposée. » En cette fin juillet, les membres du conseil départemental du PCF Nord font, eux aussi, le point. Fabien Roussel, secrétaire fédéral, appelant à « la vérité » : « Lors des porte-à-porte et des brocantes, nous mesurons que la pétition de soutien à la loi de contre-propositions déposées par les députés communistes et du Parti de gauche reçoit un bon accueil, même si la communication orchestrée par le gouvernement nourrit encore un sentiment de fatalité. » Déjà 9 907 signatures recueillies sur un objectif de 15 000 dans le département. Réalisable. D’autant que 5 000 personnes de tous horizons participeront à la journée annuelle du PCF, à Malo, le 20 août. « Gare à ce que les questions de l’insécurité ne détournent pas l’attention, Sarkozy a déjà fait le coup ! » prévient néanmoins Fabien Roussel. Un débat à ne pas rejeter pour autant. À inscrire dans celui de la casse des services publics et d’une « idéologie » qui s’appuie sur les peurs.
Parmi les signataires, des familles venues passer un dimanche tranquille au bord du lac de Villeneuve-d’Ascq. Jean-Claude, membre du collectif villeneuvois, qui regroupe composantes du Front de gauche et militants d’Attac, se dit surpris lui-même d’un accueil comparable à celui vécu pour La Poste. L’opération sera renouvelée « avec plaisir, en se souvenant des mécanismes de la victoire contre le CPE ».
Béatrice, élue PCF et syndicaliste en hôpital psy dans les Flandres, se réjouit de débats « très politiques au sein même de la boîte ». Vingt participations à la manifestation du 24 juin (contre 7 seulement lors des précédents mouvements). « Preuve que nos propositions gagnent encore du terrain, la DRH m’a passé un coup de fil hier pour me signifier une interdiction de faire le tour des services ! » sourit-elle.
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